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SOMMITÉS  

Série de collages de papiers japonais encrés, 29x42 cm, 2020.

 

Plus qu’une limite stricte, les chaines de montagnes, définies par la discontinuité matérielle nette entre l’air et la terre, offrent au  regard une quantité infinie de variations, un moyen de s’évader vers des lointains et horizons nouveaux , sans cesse renouvelés malgré l’absence apparente de mouvement. Ces collages de papiers japonais aux multiples nuances de gris  tentent d’exprimer ce sentiment de liberté, d’éternité , du sacré en soulignant l’impression décrite par le philosophe Patrick Dupouey , « plus que de roche, les montagnes semblent faites de lumière ». Ondulations, fluctuations, changements de direction ou de tonalité participent à l’impression aérienne et  atmosphérique. Loin des «  Monts affreux » lieux chaotiques , dangereux  et diaboliques qui s’opposaient jusqu’au XVIII ème siècle à l’idée du « beau », La montagne se mue en  une représentation d’une profondeur immatérielle et enveloppante touchant à l’idée Kantienne du « sublime » à savoir ce qui me fait méditer sur moi même, ma nature et ma condition. L’infini, l’illimité ou l’informe qui met en mouvement l'âme prise entre deux feux : imagination et raison.

 

                                           

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