N A T U R E S T R U C T U R E L L E
Institut Culturel Bernard Magrez
Solo show
du 16 aôut au 17 septembre 2017
Ce projet interroge les rapports d’opposition, d’influence ou de symbiose qui existent entre Art, Nature et Architecture. Il repose sur un questionnement qui peut aller de la nature, de fait chaotique, mais sous domination de l’art et l’architecture, donc d’une nature domptée et soumise à l’homme, à une nature joyeuse réintroduite dans la création , jusqu’à une nature envahissante , parasitaire , victorieuse et hors contrôle. J’explore dans ces oeuvres cette relation, équilibre fragile et précaire entre l’un et l’autre, et le combat qui peut les opposer ou les rapprocher. J 'essaie de montrer l 'origine de toute forme artistique et architecturale pensée par l'homme , voir, l'identité formelle de toute création humaine. Il s'agit de comprendre si la nature n'est pas d’emblée et de manière innée l'instigatrice de toute figure et n’est pas intrinsèquement immanente ou transcendante à tout pensée humaine.
A travers ce projet se dévoile une organisation rationnelle des éléments formels qui s'oppose de manière parfois guerrière, voir violente, à la nature. C'est le pouvoir de la pensée humaine qui serait l'instigateur de ce combat ou cette relation ambiguë, entre la nature , l’art et l'architecture, tantôt amis, tantôt ennemis. Comme si l'homme ne pouvait vivre qu'en s'opposant ou s'imposant dans sa toute puissance et son besoin de domination.
Pour conclure, j’ai voulu renouveler le regard porté sur l’art , la nature et l’architecture , et m’interroger sur le rôle de chacun dans l’apparition de toute forme même la plus rationnelle et la plus fonctionnelle , afin de redonner un nouveau souffle à la vision archaïque qu’ont certains sur le clivage des différents domaines de création. La vie , la nature sont changeantes, fluctuantes, tout comme l’art qui ne doit pas être un objet achevé et figé mais le fruit d’une recherche, d’une réflexion, d’une pensée en permanence renouvelée.
L’ impermanence ou la transformation continue de toute chose s’ancre comme le fondement même de la vie et donc de l’art.
Art, architecture , nature comme un espace commun de création globalisé et unique où comme le dit Arne Næss « l’homme ne se situe pas au sommet de la hiérarchie du vivant, mais s’inscrit au contraire dans l’écosphère comme une partie qui s’insère dans le tout »
Karinka Szabo-Detchart